Dans ce 5ème RV, je vais te partager ma vision du carburant.
Là encore, je ne souhaite en aucun cas donner des leçons mais juste partager ce qui
fonctionne pour moi.
Là encore, je ne souhaite en aucun cas donner des leçons mais juste partager ce qui
fonctionne pour moi.
Pour l’alimentation, il faut E-SSA-YER.
Je ne crois pas qu’il y ait de solution miracle applicable à toutes et tous mais à mon sens, il y
a des grands principes pour pouvoir durer.
Pour ma part, j’ai supprimé toutes les denrées « sportives » type gel, poudre dans le bidon…
Je prends avec moi quelques barres de la marque « baouw ». Parce que je les assimile bien,
parce les goûts sont agréables, parce qu’elles sont naturelles et en plus, françaises ! Ces
barres sont destinées à mes « coups de fringale » que je vais essayer de limiter au
maximum. Et il n’est pas rare que je rentre avec le même stock qu’au départ.
Ensuite, je garde mon cycle de repas : matin / midi / soir. Et pour chacun, je vais aller
chercher le triptyque qualité/quantité/plaisir.
Qualité, parce que l’on ne peut pas manger n’importe quoi pour durer. Donc, je vais essayer
de trouver des produits bruts ou réalisés sur place à base de produits bruts. Tu verras plus
bas ce que peuvent être ces produits.
Quantité, parce que je perds environ 1000Kcal par heure. Donc, si je veux durer dans le
temps, il faut que je garde mon stock le plus près de ces 1000kcal. Même si depuis toutes
ces années à faire du sport ultra, j’ai appris à mon corps à se nourrir par lui-même. Nous
verrons cela dans le prochain épisode…
Donc, je ne lésine pas sur les quantités.
Plaisir parce que c’est la base du voyage à vélo. Pourquoi s’infliger des produits que tu
n’aimes pas alors que manger un produit que tu aimes te donnera à la fois un regain
d’énergie mais également un boost au niveau du moral.
Ces produits, il faut les lister bien avant, lors de la préparation de ton ride. Cela te permettra
de ne pas avoir à réfléchir quand tu t’arrêteras. Et en fonction, il faut aussi noter dans ton
road book les principales communes sur ton chemin où tu trouveras boulangerie, superette,
maraicher, resto… C’est un point très important car, en cas de désert d’enseignes pendant
plusieurs heures, cela te permettra de faire tes réserves en fonction du moment du jour ou
de la nuit.
En fonction des repas, je vais essayer d’équilibrer les apports entre les glucides lents (mon
principal objectif), quelques lipides, des fibres et de l’hydratation.
Au petit déjeuner, je pars généralement sur une boisson chaude type café (la plupart des
boulangerie le propose de nos jours), une demi-baguette avec du chocolat tablette, un
produit plaisir type viennoise ou pain au lait. Je peux également aller sur un pain au chocolat
car j’adore cela et je sais qu’il va bien passer si je ne prends que cela avec ma ½ baguette.
Pour les repas, je vais essayer de garder la composition « classique ». En entrée, j’aime
manger une tomate ou des tomates cerises. Pas trop pour soigner ma digestion mais c’est
un aliment plaisir et plein d’eau. J’y ajoute du sel que je vais acheter en petite pipette. Ce sel,
je vais en rajouter sur tous mes aliments. Car avec l’effort, nous perdons pas mal de sel alors
que ce dernier, à dose raisonnable, est indispensable au bon fonctionnement de la machine.
Et surtout, le sel « retient » l’eau dans les muscles. Quand la température est élevée et que
la sudation est à son maximum, il est nécessaire de bien boire et de garder cette eau pour le
fonctionnement du corps. On sait que l’absence d’eau dans le muscle en quantité suffisante
peut conduire aux crampes alors autant prévenir… Mais une boite de Henaff avec du pain
est aussi envisageable en entrée.
Pour le « plat », j’opte pour un sandwich de boulangerie avec une part de quiche. C’est bon,
cela passe bien, c’est rassurant. Pour le sandwich, je privilégie jambon-beurre-crudité,
surtout sans mayo.
Et en dessert, la traditionnelle part de flan me va très très bien.
Alors tout ceci est vraiment la base. Mais il m’est arrivé plusieurs fois, par envie soudaine
comme par besoin intrinsèque, de m’arrêter chez MacDo pour me faire un menu XXL avec
frites, mayo et glace en dessert. Ce n’est absolument pas les meilleurs produits
nutritionnellement parlant mais qu’est ce que c’est bon !!!
Pour l’hydratation, j’essaie de jongler entre l’eau de mes bidons qui constitueront la base
durant mon ride, des boissons plaisir type soda que je m’arrêterai boire en terrasse et des
boissons chaudes, type café ou tisane en fonction de l’envie. Et par grande chaleur, il m’est
arrivé également de demander un « boc » de pression, pour que son amertume m’enlève les
goûts passés présents dans la bouche… Et je dois dire qu’elle est toujours très bonne !
Pour le sommeil, c’est là aussi une grande question. Le sommeil est particulier à chacun et il
faut savoir trouver l’équilibre entre lutter et accepter.
Déjà, il convient de préparer son voyage en dormant le plus possible les jours précédents.
Pas toujours facile quand on travaille, avec les occupations familiales et l’entrainement. Mais
il est toujours possible de remplacer le film, la série ou le scrolage du mobile par quelques
minutes de sommeil en plus. Pour ma part, je partage ce point avec mon épouse lorsque je
prépare un voyage pour que l’on soit d’accord pour que je puisse « sacrifier » une ou deux
soirées de couple au profit de mon oreiller.
Ensuite, pendant le voyage, il convient de ne pas lutter. Parce que c’est dangereux. Parce
que dormir un peu permet d’aller plus loin. Donc, mon fonctionnement est simple.
Déjà, quand je pars le matin, je sais que je peux tenir jusqu’au lendemain entre 1h et 4h du
matin. Parce que je me connais et que je l’ai testé à l’entrainement. Donc, dès que les
signaux arrivent en fin de soirée, je sais que cela va me tomber dessus.
Pour les jours suivants, je vais agir en fonction de mon état, au moment où il faudra. En
général, je vais lutter uniquement dans l’optique de trouver le lieu adéquat.
Dans la journée, quand il ne pleut pas, je recherche plutôt des lieux « sans personne »,
généralement dans la nature. Je peux également m’arrêter dans un camping, ce qui me
permettra de prendre une douche.
La nuit, j’essaie d’aller en ville et de trouver un local bancaire avec des distributeurs. En
général, ils sont peu fréquentés entre 23h à 7h, ils sont chauffés et faciles d’accès. Je peux
là aussi m’arrêter dans un camping en négociant avec le propriétaire une petite place à l’abri
sous un hangar ou autre.
La nuit et la journée, s’il pleut, le lieu plébiscité par les cyclistes longue distance reste l’abri
bus ou la cabane de bord de route. Et s’il pleut trop, je n’hésite pas à louer une chambre
d’hôtel ou d’hôte, pour prendre une douche, faire sécher mes affaires et dormir. Car c’est
cela le charme du voyage à vélo : improviser et profiter.
Ah si, autre astuce : les hangars de nos amis agriculteurs ; on y est à l’abri de la pluie, du
vent et généralement, on peut se mettre dans un coin pour y passer une bonne nuit.
Voilà, en fonction de tes envie, du l’hôtel au local bancaire, du camping au hangar agricole, à
toi de voir. Mais ce que je retiens parmi tous : si je suis fatigué, je dors. Car après, je vais
mieux et je repars avec la banane ! Ou la pêche ! Ou la papatte ! Tout est histoire de gout !
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