Je vais, dans ce dernier billet, aborder ce qui fera de ton voyage un moment de plaisir : la
vitesse ! Là aussi, il faut tester, essayer, ajuster en fonction de chacun. Je vais juste partager
ce que je mets en place pour réussir à partir loin et longtemps.
vitesse ! Là aussi, il faut tester, essayer, ajuster en fonction de chacun. Je vais juste partager
ce que je mets en place pour réussir à partir loin et longtemps.
L’idéal pour ce type de voyage est de rouler sans se fatiguer, sans se mettre dans le rouge.
L’objectif n’est pas d’aller vite mais d’aller loin, de rejoindre un point B à partir d’un point A.
Quelque soit la vitesse, tant qu’elle est maitrisée.
Donc, autant j’aime m’allumer sur les sorties courtes, autant je me préserve sur les sorties
longues. Et pour cela, c’est assez simple : je dois rouler sans souffrir.
A force de lire des articles et écouter des podcasts sur le sujet, j’ai trouvé mes deux repères,
mes deux limites.
La première est assez simple : je ne dois jamais être essoufflé. Dès que je commence à
devoir aller chercher mon souffle, je ralentis. Sur le plat, en bosse, dans les cols, vent de
face ou de dos. Je dois pouvoir chanter une chanson sans m’arrêter entre deux paroles.
C’est ma marque à moi, celle que je m’impose quand les datas ne sont plus au rendez-vous.
Ou tout simplement quand je roule simplement, la tête ailleurs, juste pour le plaisir de tourner
les jambes.
Pour avoir un repère plus « scientifique », et c’est un grand mot, je me prépare avec une
ceinture cardio. Et ma préparation est la suivante : je me fixe un plafond de 130 battements
cardiaques par minute. 130 bpm. Je programme mon compteur pour qu’il m’alerte dès que je
suis au-dessus. Et là encore, quel que soit le relief. Et je vais faire plusieurs sorties avec ce
seul objectif. Ces sorties seront réalisées seul, pour ne pas « emmerder » un copain ou un
groupe et pour m’habituer à rouler seul. Ces sorties solo permettent également de réfléchir à
tout ce que je t’ai partagé plus haut. Tu te préserves plusieurs heures pour ne penser qu’à
ton prochain voyage, sans ennuyer ton entourage ; ce n’est pas un privilège ca ?
Donc, je vais pédaler avec comme seul objectif de ne pas dépasser cette limite. Parfois,
c’est frustrant car tu as « les cannes » et tu pourrais aller beaucoup plus vite. Mais ce n’est
pas l’objectif. Ici, il faut apprendre à rouler en basse fréquence, pour rouler longtemps.
Si tu as un compteur et un capteur de puissance, il est intéressant de regarder tes watts à
130 bpm.
Pourquoi ?
Sur la longue distance, passé un nombre d’heures, ton cœur ne battra plus comme au début.
Le 130 bpm n’aura plus la même « valeur ». Et ta ceinture n’aura donc plus d’intérêt. Donc,
tu as deux solutions.
La première, te connaitre parfaitement et détecter dès lors que tu passes le 130 bpm. Moi,
c’est dès que je souffle et que je ne peux plus chanter. On a vu cela plus haut.
La deuxième, lors de tes sorties d’entrainement, tu auras « convertis » tes 130 bpm en watts.
Tu auras pris note du nombre de watts développés à 130 bpm max. Et donc, avec ce repère
là, même après plusieurs jours, tu auras ta limite à ne pas dépasser, ce qui te permettra de
pédaler à la bonne vitesse, à la bonne puissance.
Cette basse fréquence va avoir également un deuxième intérêt : tu vas habituer ton corps à
aller chercher tes graisses pour les transformer en glucides, en carburant.
Comme tu seras en fréquence cardiaque basse, tu n’auras pas besoin de beaucoup de
carburant immédiat. C’est pendant ce temps là que la plus belle machine au monde qui est
le corps va transformer tes lipides en glucides et te permettra alors de faire des heures de
selle sans manger. A titre d’information, je peux désormais faire une sortie de 4 heures sans
manger et je garde toujours la même énergie pour avancer. Pratique quand il n’y a pas de
boulangerie ou de superette !
Attention, là, à lire, c’est simple. Mais ce sont plusieurs mois d’apprentissage pour
comprendre et mettre en pratique tout ceci. Des mois pour t’habituer à rouler doucement
sans souffrir, à transformer toutes tes croyances en réalité ultra.
Des mois pour tester tout ceci. C’est aussi ça le voyage à vélo. Ce voyage à vélo, il ne
commence pas le jour J. Il commence des mois à l’avance, dès lors que tu as décidé de la
date. Il y a le parcours, les tests, les achats, l’entrainement… Ce seront des mois où ton
projet va t’animer chaque jour, où tu y penseras chaque matin en te levant.
C’est aussi pour cela que j’aime l’ultra. Parce qu’à lui tout seul, il me motive chaque matin, il
me rend joyeux à chaque sortie-test, à chaque séance d’entrainement. Il me galvanise au
quotidien, il rend ma vie encore plus belle.
Alors si après toutes ces lignes tu as envie de te lancer, n’hésite pas, fonce. Et si tu es au
club, viens me voir, on pourra en parler.
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